En 2018, c’est plus d’une centaine d’arbres qui sont implantés sur le terrain, de nombreuses variétés, anciennes notamment. Les pêchers côtoient des cerisiers, des pommiers, et d’autres arbres aux noms moins communs, tel que le néflier ou l’amélanchier, et même un bel arbuste appelé l’Elaeagnus. Cette richesse et diversité dont l’îlot en fait une de ses lignes de conduite permet de constituer un écosystème riche.
Le verger conservatoire est aussi, comme son nom l’indique, un lieu de préservation et de mémoire.
Pour expliquer cela, rappelons que, depuis un siècle, 75% des variétés de fruits et légumes ont disparu (selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Ces milliers de variétés qui nourrissaient les hommes depuis des millénaires se retrouvent subitement réduites à 150 variétés cultivées dans le monde. Quelle réduction drastique !
« Une telle multitude de variété permettait d’avoir des plantes adaptés au climat, au lieu.Mais les variétés anciennes présentent aussi un intérêt écologique. Elles portent dans leurs gènes les capacités d’adaptation qu’elles ont su développer face aux différents types de sols par exemple, mais aussi face aux nuances climatiques de chaque région. Lorsqu’elles sont cultivées dans leur région d’origine, on observe qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes, et qu’elles se montrent particulièrement résistantes aux maladies et aux ravageurs, sans emploi de produits. »(https://www.gerbeaud.com/jardin/decouverte/varietes-anciennes,915.html)
Un verger composé de variétés anciennes contribue donc à préserver ce très précieux patrimoine en voie de disparition, mais permet aussi de sensibiliser le public pour leur préservation.