Les cagots sont remplis à ras bord, les fruits sont entassés et forment des pyramides qui manquent de s’écrouler d’une minute à l’autre. Seulement voilà : Les arbres croulent encore de fruits ! Denis, un bénévole, secoue l’un des pommiers. Une avalanche de pommes tombe au sol, les bénévoles courent après les fruits qui roulent le long de la descente qui mène à la route. Les pommes rescapées sont mises à l’abri, si elles ne sont pas trop abîmées ou rongées par les vers et les oiseaux. Le spectacle est cocasse, et les rires fusent. Qui l’eut crû ? La cueillette est une activité particulièrement amusante, qui joint l’utile à l’agréable. Les pêches sont mûres à point et les enfants se réjouissent de se servir dans les arbres, en libre-service. Du jus sucré plein le menton, ils n’hésitent pas à en reprendre, les yeux brillants de gourmandise. Ce n’est jamais suffisant… Les pommes, quant à elles, leur chair est plus ferme et plus acidulée. elles n’en sont pas moins bonnes. Les figues prennent leurs temps. Ils faudra encore attendre quelques semaines.
Nous sommes sur le versant opposé au verger conservatoire et à la grande prairie où gambadent les animaux. C’est sur cette parcelle faite de terrasses que l’on jardine et que l’on plante. Pourtant, il y a aussi des arbres fruitiers. Ce fut la surprise que nous eûmes quand vint le temps de défricher, quelques mois plus tôt. Tout se confondait avec les ronces, mais après le nettoyage…de beaux arbres restèrent.
Que faire de ces kilos de fruits ?
Crumbles, compotes, cakes, clafoutis, crèmes, confitures… et le sourire de tout les gourmands qui profitent de l’aubaine. Bien sur, pour réaliser toutes ces gourmandises et desserts, il a fallu éplucher. Mais, autour de la table, les bénévoles ont ri et refait le monde, ont raconté des histoires et débattu, et à la fin, tout fut épluché. Ou presque.
Les chèvres, ces sacrés animaux cornus et bêlants qui nous en font voir de toutes les couleurs. Leur nouvelle idée est de franchir la haie de ronce pour aller découvrir de nouvelles prairies. Sauf que derrière la haie, ce n’est plus l’îlot. Donc c’est embêtant. Alors il faut mettre une clôture, ce qui comprend : acheter des piquets, les transporter jusqu’à l’îlot, puis les placer autour du terrain avec un espace bien calculé entre eux… les planter, fixer un grillage tout le long. Éprouvant ? Non, plutôt stimulant. Ce travail de long haleine est actuellement en cours.
Weekend de réunion pour les bénévoles de l’îlot… Ambiance agréable, bien que la météo soit mitigée. Entre cueillette, réunion, confiture, … et piquets, le séjour s’est plutôt bien déroulé. Et même si le temps était un peu gris, les rayons du soleil percèrent quand même les nuages pour illuminer ces sourires. Le travail collectif, ce n’est que du bonheur.