Pourquoi détruire la nature au lieu de s’y immiscer en douceur tout en copiant son modèle autonome et très bien fait ? Quelques personnes se sont posées cette question, et sont finalement venues au stage de permaculture organisé par l’îlot des Combes. En effet, la permaculture se base sur le mimétisme de la nature. A l’image des forêts fonctionnant toutes seules et se renouvelant perpétuellement, la permaculture est un type d’agriculture permanent, en plus, elle se pratique dans le respect le plus total de l’environnement.
Nous voici donc au stage de permaculture. Nous sommes une quinzaine de participants autour de la table. Tous ont des projets très originaux : Agathe veut cultiver une terre aux Canaries, Marie-Odile désir relooker son verger trop conventionnel à son goût, Denis est un citadin, mais tant pis, ville ou pas, tout est possible,… Et puis Norbert, le formateur. Cet amoureux de la nature a appris à la source, auprès des pionniers de la permaculture. Sa démarche d’apprentissage est très belle, et même philosophique.
Au programme, on découvre la spirale d’aromatique, les jardins en lasagne et les « huglekultures » (oui, ce mot est plutôt bizarre).
En alternant théorie et pratique, tous ont le loisir de constater les avantages que représente ce mode de culture. Sans oublier les jeux collaboratifs qui introduisent chaque séance. Parmi eux, l’un consiste à se déplacer à travers le site en binôme… L’un des deux ayant les yeux fermés (c’est pas drôle sinon) et se baladant à sa guise, et l’autre le guidant pour lui éviter les obstacles tels qu’un buisson, un mur, ou un autre duo aventureux. Résultat, tous nos sens sont en alerte, puisque la vue ne nous permet plus de nous parer contre ce que nous redoutons dans la nature. Et cette dernière semble bien mystérieuse une fois nos yeux fermés.
Pour achever cette belle formation, Norbert nous explique le design d’une forêt nourricière. Le nom est tellement évocateur et poétique que l’on aurait du mal à s’en priver. Et à grand renfort de feuilles monumentales et de feutres, notre formateur exécute des croquis de divers arbres, buissons et plantes. Enfin s’achève ce séjour d’apprentissage, tous repartent le cœur plein d’allégresse, songeant au futurs emplacements de leur terrasse de légumineuses et autres merveilles végétales.
Témoignages : (extraits)
J’ai été très touché par l’humanité qui habite Norbert… Ce stage, de par les humains qui l’ont fait vivre, m’a offert un cadeau immense : j’ai découvert qu’il y a vraiment sur cette Terre des humains bons et simples. » (Agathe Missoud)